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Une nouvelle orientation pour L'espoir, c'est la vie : entretien avec Romain Rigal, directeur général

Romain Rigal est le nouveau directeur général de , un organisme sans but lucratif de soins aux personnes atteintes de cancer affilié à l'Hôpital général juif de Montréal. Il a pris ses fonctions en mai dernier, apportant avec lui ses 20 années d'expérience dans la gestion des soins de santé. Alors que Hope & Cope entre dans une nouvelle phase de son existence, nous avons rencontré M. Rigal pour discuter de l'orientation future de l'organisme.

Lexa Frail (LF):Pourriez-vous nous parler un peu de L'espoir, c'est la vie ?

A bald man in a gray blazer.
Romain Rigal

Romain Rigal (RR) : L'espoir, c'est la vie est une organisation communautaire pionnière. Nous venons en aide aux personnes touchées par le cancer depuis 40 ans. Bien que nous soyons désormais une organisation indépendante, nous avons longtemps été affiliés à l'Hôpital général juif, avec lequel nous continuons de travailler en étroite collaboration.

L'espoir, c'est la vie a été fondée par la légendaire Sheila Kussner, l'une des philanthropes les plus influentes de Montréal, qui a sensibilisé le public à l'impact que les profanes peuvent avoir sur la santé et le sort des personnes touchées par le cancer. Elle-même atteinte d'un cancer à un très jeune âge, elle avait pour vision que « au-delà des soins, il y a le bien-être, et que le bien-être passe par l'expérience vécue ». L'espoir, c'est la vie est ainsi devenu le premier organisme au Canada à mettre en place des groupes de soutien par les pairs pour les patients atteints de cancer en milieu hospitalier. Ceux qui ont suivi ce chemin peuvent partager leurs expériences. Cela normalise les expériences des autres patients, ce qui leur apporte un grand soulagement.

Nous nous sommes engagés dans les soins palliatifs parce que nous étions impliqués dans le traitement du cancer. Notre ancienne directrice générale, Suzanne O'Brien, a travaillé aux côtés du Dr Bernard Lapointe pour s'assurer que les patients atteints de cancer soient accompagnés dès le premier jour et tout au long de leur parcours jusqu'à la fin. Étant donné qu'environ 80 à 90 % des patients de l'unité de soins palliatifs de l'Hôpital général juif sont atteints de cancer, nous nous sommes lancés dans ce domaine, en fournissant des services dans les dernières étapes du parcours du cancer.

Sur le plan structurel, nous comptons environ 12 employés et une chaire en oncologie psychosociale, actuellement occupée par la Dre Carmen Loiselle. Le fait d'avoir une chaire nous distingue des autres centres communautaires, car cela nous permet de mener des recherches en interne, garantissant ainsi que nos programmes sont fondés sur des données probantes et soigneusement évalués. L'unité de soins palliatifs est soutenue par plus de 40 bénévoles dévoués. Les patients et leurs familles ont la possibilité d'être vus trois fois par jour. Ces personnes suivent la formation de l'unité de soins palliatifs de McGill, qui est un programme formidable. Je tiens également à saluer le leadership de Rifka Hanfling, notre coordinatrice des bénévoles. En plus de superviser le programme de bénévolat, elle et le Dr Jean Zigby ont lancé un projet pilote sur la réalité virtuelle dans le traitement psychosocial des patients en soins palliatifs en fin de vie. 

LF : Quels sont vos objectifs en tant que directeur et quelle direction souhaitez-vous voir prendre au centre sous votre direction ?

RR : Sous ma direction, j'espère vraiment mettre l'accent sur le développement de nos bénévoles, en particulier en les formant afin qu'ils puissent offrir le meilleur d'eux-mêmes aux patients. Nos bénévoles ont des expériences variées en matière de cancer et de perte d'un être cher, mais nous avons tous vécu un large éventail d'expériences humaines : la joie, la souffrance et tout ce qui se trouve entre les deux. Comment pouvons-nous nous assurer que les expériences des bénévoles et des patients se complètent et s'enrichissent mutuellement ? C'est là que la formation des bénévoles peut faire la différence. Heureusement, nous constatons que notre programme de formation des bénévoles favorise leur engagement, leur enthousiasme, leur loyauté et, en fin de compte, de meilleurs résultats en termes de bien-être des patients.

LF : Quel est le plus grand défi auquel vous êtes confronté actuellement ?

RR : Nous sommes en train de devenir une organisation indépendante. Nous étions auparavant affiliés à l'Hôpital général juif. Cela signifie que nous passons de l'adolescence à l'âge adulte. Le plus grand défi sera de s'adapter à ce nouvel environnement tout en continuant à défendre la vision de Sheila Kussner : vous n'avez pas à affronter le cancer seul. Si la vision reste forte, l'environnement et les méthodes pour la soutenir sont en train de changer.

LF : Qu'attendez-vous avec le plus d'impatience ?

RR : Nous sommes sur le point de lancer notre plan stratégique. Nous démarrons le processus et j'ai hâte de voir l'alignement avec le conseil d'administration, nos parties prenantes externes, nos bénévoles et notre équipe. Tout cela contribue à de meilleurs résultats.

LF : Y a-t-il autre chose que vous aimeriez ajouter et que je n'ai pas mentionné ?

RR : Je tiens à remercier les qui nous aident à soutenir notre merveilleuse mission. Je tiens également à remercier notre équipe et tous les bénévoles qui rendent cette mission possible, ainsi que les patients et leurs familles qui font confiance à notre travail et acceptent le soutien que nous leur apportons.

Pour en savoir plus sur L'espoir, c'est la vie, rendez-vous sur leur . Si vous souhaitez vous impliquer, L'espoir, c'est la vie accueille toujours de nouveaux bénévoles.

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