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Un nouvel outil pour contrer la surmédication

Des chercheurs disent que leur logiciel pourrait devenir incontournable dans la lutte contre la prescription excessive au Canada
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 4 August 2025

Des chercheurs de l’Université 51³Ô¹ÏÍøont mis au point un outil numérique utilisé pour réduire en toute sécurité la consommation de médicaments potentiellement inutiles, voire nocifs. Ils en détiennent également la licence.

Lorsqu’un clinicien examine le dossier d’un patient au moyen de lui signale les médicaments potentiellement inappropriés. Dans un , le logiciel a permis de supprimer des médicaments superflus chez 36 % des résidents et résidentes d’établissements de soins de longue durée, tandis que la méthode habituelle permet d’en déceler pratiquement trois fois moins.

« Nous attribuons parfois la perte de mémoire ou les problèmes de mobilité au vieillissement, alors que ce sont les médicaments qui en sont la véritable cause », déclare la Dre Emily McDonald, auteure principale de l’étude, professeure agrégée au Département de médecine de l’Université McGill, scientifique à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé 51³Ô¹ÏÍø(L’Institut) et médecin traitante au Centre universitaire de santé McGill. « J’ai vu des patients très peu réceptifs se remettre à avoir des conversations après l’arrêt d’un médicament sédatif. »

Au Canada, près des deux tiers des personnes âgées prennent cinq médicaments ou plus par jour, et ce chiffre est nettement plus élevé dans les établissements de soins de longue durée, ajoute-t-elle.

Intégration de l’outil dans les soins quotidiens

Dans les établissements de soins de longue durée, la médication est généralement réévaluée tous les trois mois, mais les chercheurs affirment qu’il n’existe pas d’approche standard en matière de déprescription.

MedSécure sert de liste de contrôle pour les cliniciens et cliniciennes. Le logiciel met en parallèle la liste des médicaments et l’état de santé d’un résident, signale les médicaments qui ne sont peut-être plus appropriés et fournit des conseils sur l’arrêt de certains médicaments ou l’utilisation de solutions de rechange plus sûres.

Le logiciel a été mis au point par la Dre McDonald et le Dr Todd Lee, professeur agrégé au Département de médecine de l’Université 51³Ô¹ÏÍøet scientifique à l’Institut. Un essai a été mené auprès de 725 résidentes et résidents de cinq établissements de soins de longue durée au Nouveau‑Brunswick qui prenaient en moyenne 10 médicaments chacun.

Le problème de la « cascade médicamenteuse »

Les médicaments s’accumulent souvent au fil du temps et sont parfois prescrits pour contrer les effets secondaires d’autres médicaments, phénomène connu sous le nom de « cascade médicamenteuse ».

« Certains médicaments peuvent augmenter le risque de chutes, de confusion et d’hospitalisations, explique le Dr Lee. Plus vous en prenez, plus les risques d’interactions et d’effets indésirables sont élevés. »

L’objectif de l’équipe de recherche est d’intégrer MedSécure dans les soins primaires afin de remédier à la surmédication avant que la patientèle ne soit orientée vers des soins de longue durée.

« Cette approche devrait devenir une norme de prise en charge chez les personnes âgées, déclare la Dre McDonald. Personne ne devrait prendre un médicament qui fait plus de mal que de bien. »

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L’article « », par Emily McDonald, Todd Lee et coll., a été publié dans la revue JAMA Network Open.

La recherche a été financée par le Projet pilote sur les aînés en santé, initiative conjointe de l’Agence de la santé publique du Canada et du gouvernement du Nouveau‑Brunswick.

Les Drs McDonald et Lee sont cofondateurs de MedSécure Corp., qui détient la licence du logiciel utilisé dans l’étude.

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