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Une équipe de recherche établit un lien entre le stress psychosocial et les signes précurseurs d’inflammation cardiaque chez les femmes

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ, qui utilisait l’imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique (IRM), n’a rĂ©vĂ©lĂ© aucun lien similaire chez les participants de sexe masculin, ce qui donne Ă  penser que le stress n’a pas les mĂŞmes effets biologiques sur les hommes et les femmes
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 4 December 2025

Une étude révèle que les femmes qui affirment ressentir un niveau élevé de stress psychosocial, lié par exemple à la charge d’aidance assumée au sein du ménage ou à un manque de soutien émotionnel, présentent des signes précoces de modifications du tissu cardiaque associées à des maladies cardiovasculaires, association qui n’a pas été constatée chez les hommes.

Les résultats corroborent l’idée selon laquelle le stress affecte différemment la santé cardiovasculaire des hommes et des femmes. L’évaluation des risques devrait tenir compte des facteurs psychosociaux et du bien-être mental, disent les membres de l’équipe de recherche.

« D’un point de vue Ă©pidĂ©miologique, nous savons depuis environ vingt ans que le stress est un facteur de risque important pour la santĂ© cardiovasculaire des personnes de sexe fĂ©minin Ă  la naissance. Ce que nous voulons maintenant comprendre, c’est la manière dont le stress affecte physiologiquement le cĹ“ur », explique la Dre Judy Luu, professeure adjointe Ă  la Division de recherche clinique et translationnelle de la FacultĂ© de mĂ©decine et des sciences de la santĂ© de l’UniversitĂ© 51łÔąĎÍřet chercheuse principale de l’étude.

ComposĂ©e de chercheuses et chercheurs de l’UniversitĂ© 51łÔąĎÍřet de l’UniversitĂ© Concordia, l’équipe a publiĂ© plus tĂ´t cette annĂ©e un article Ă©tablissant un lien entre les signes prĂ©curseurs d’inflammation cardiaque et le statut social perçu chez les femmes.

Les IRM révèlent des signes d’inflammation

Dans le cadre de la présente étude, les chercheuses et chercheurs ont examiné les IRM cardiaques de 219 participants adultes (âgés de 43 à 65 ans), dont environ la moitié étaient des femmes. Deux marqueurs liés aux signes de maladie du cœur ont été mesurés dans les muscles cardiaques (soit T1 et T2). D’autres informations ont été recueillies en plus des données démographiques et physiologiques de base, notamment le stress perçu, la charge d’aidance assumée au sein du ménage et le soutien émotionnel perçu.

Les participants, qui faisaient partie du du Centre universitaire de santé McGill, ont été répartis en deux groupes : les personnes présentant au moins un facteur de risque de maladie cardiovasculaire (par exemple, le diabète, l’hypertension ou le tabagisme), mais ne souffrant pas d’une maladie du cœur, et les sujets témoins en bonne santé.

Dans les deux groupes, les résultats d’examen ont révélé des valeurs beaucoup plus élevées pour l’un des marqueurs (T1) chez les participantes qui avaient déclaré vivre un grand stress psychosocial, comparativement aux participantes qui disaient ne subir qu’un faible stress. Dans le groupe à risque, on a aussi observé une différence importante chez les participantes pour le second marqueur (T2). Dans les deux cas, aucune différence notable n’a été constatée entre les participants de sexe masculin ayant déclaré subir un stress élevé et ceux qui ont dit vivre peu de stress.

Les valeurs T1 et T2 observées n’ont pas dépassé les seuils cliniques associés à des valeurs anormales, mais elles sont suffisamment élevées pour justifier des recherches plus poussées, selon la Dre Luu. Elle ajoute qu’à terme, lorsque les valeurs sont élevées, le pronostic est moins favorable.

Origine biologique

Selon la professeure, les différences observées entre les hommes et les femmes ne sont pas seulement attribuables à des facteurs sociaux, mais aussi à la biologie.

« Les recherches indiquent qu’il existe des différences biologiques dans la manière dont les femmes gèrent physiquement le stress », précise la Dre Luu.

Le prochain volet de l’étude portera sur les marqueurs sanguins et sur la recherche d’autres causes d’origine biologique, comme les hormones. L’équipe espère que ses travaux mèneront à la mise en place de nouvelles mesures qui favoriseront la santé cardiaque des femmes.

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ

L’article « », par Mayssa Moukarzel et coll., a été publié dans la revue Circulation: Cardiovascular Imaging.

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ a Ă©tĂ© financĂ©e par le programme Courtois signature cardiovasculaire par l’intermĂ©diaire de la Fondation du Centre universitaire de santĂ© McGill.

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