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In memoriam: Sylvia Robinson Cruess

51łÔąĎÍřen deuil d’une inestimable pionnière, mĂ©decin, professeure et chercheuse en Ă©ducation mĂ©dicale

La communautĂ© de l’UniversitĂ© 51łÔąĎÍřet de la FacultĂ© de mĂ©decine et des sciences de la santĂ© pleure la perte de notre chère collègue et amie, Sylvia Robinson Cruess, M.D., professeure Ă©mĂ©rite de mĂ©decine et d’éducation en sciences de la santĂ©, qui est dĂ©cĂ©dĂ©e le 8 septembre Ă  l’âge de 92 ans. La Dre Cruess laisse dans le deuil son mari des 70 dernières annĂ©es, Richard Cruess, M.D., professeur Ă©mĂ©rite de chirurgie et ancien doyen de la FacultĂ© de mĂ©decine, leurs fils Leigh et Andrew, quatre petits-enfants et d’innombrables proches et amis. Nos pensĂ©es les accompagnent en cette pĂ©riode difficile.

Sylvia Cruess as a young woman in 1955


Sylvia Robinson Cruess, Columbia University, 1955 (Columbia Yearbook)

Sylvia Robinson Cruess est née et a grandi à Cleveland, puis elle a obtenu un baccalauréat ès arts du Vassar College en 1951. Après l’obtention de son diplôme de la Faculté de médecine de Columbia en 1955, la Dre Cruess et son nouvel époux – qui souhaitaient poursuivre leur formation ensemble – sont venus à Montréal pour faire leur internat en médecine et en chirurgie à l’Hôpital Royal Victoria. Le jeune couple est tombé amoureux du Vic et de Montréal et, en 1963, après avoir terminé leur résidence en endocrinologie et en chirurgie orthopédique à New York, ils sont revenus travailler à l’hôpital et à McGill.

En 1968, la Dre Sylvia Cruess a été invitée à diriger le Centre de jour du métabolisme, qu’elle a transformé en une clinique multidisciplinaire de calibre mondial, devenue aujourd’hui un modèle pour les soins du diabète dans tout le pays. En 1978, elle est devenue la directrice médicale (aujourd’hui directrice des services professionnels, ou DSP) du Royal Vic. Elle a ainsi été la première femme au Québec et probablement au Canada à occuper un poste aussi élevé dans le secteur hospitalier. Elle a confié au que, bien qu’elle ait été la cible de remarques sexistes de temps à autre, elle ne se sentait pas vraiment intimidée en tant que femme dirigeante, affirmant avoir été inspirée par l’exemple de dirigeantes pionnières comme Virginia Apgar (à l’origine du célèbre score d’Apgar pour les nouveau-nés), qui lui a enseigné à Columbia.

En 1995, après avoir dirigé le Vic pendant près de trois décennies de transformations rapides, la Dre Cruess a quitté son poste pour entamer, en compagnie de son mari (le Dr Richard Cruess a quitté son poste de doyen au même moment), une année sabbatique avec un nouveau projet sur le professionnalisme médical. Le couple a entrepris une nouvelle carrière commune dans le domaine de l’enseignement médical au sein du Centre d’éducation médicale (aujourd’hui l’Institut d’éducation en sciences de la santé, ou IÉSS). Leurs travaux ont contribué à la transformation du programme d’études médicales de premier cycle à McGill, en mettant l’accent sur le professionnalisme et l’identité professionnelle des médecins. Leurs recherches et leurs écrits ont fait école. Ils sont utilisés pour former les étudiants en médecine et en sciences de la santé et les médecins du monde entier, pour améliorer la conception des programmes d’études et pour faire progresser les connaissances en médecine et en sciences de la santé.

David Eidelman, MDCM, vice-principal (SantĂ© et affaires mĂ©dicales) et doyen de la FacultĂ© de mĂ©decine et des sciences de la santĂ©, se sent privilĂ©giĂ© d’avoir connu la Dre Cruess au cours de sa carrière Ă  51łÔąĎÍřet au Royal Vic. « C’est une nouvelle d’une grande tristesse pour notre communautĂ©, affirme-t-il. La Dre Sylvia Cruess Ă©tait une icĂ´ne, vĂ©nĂ©rĂ©e pour son dĂ©vouement et sa gĂ©nĂ©rositĂ© comme professeure, mĂ©decin et dirigeante. J’ai eu l’honneur de travailler avec elle au fil des annĂ©es. Ă€ la FacultĂ©, nous sommes reconnaissants d’avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© de sa sagesse, de sa bienveillance et de son humour pendant si longtemps. Elle va grandement nous manquer.Ěý»

« Les membres de l’IÉSS pleurent la perte d’une lĂ©gende », dĂ©clare Anne Kinsella, Ph. D., directrice de l’IÉSS. « La Dre Sylvia Cruess Ă©tait depuis longtemps une membre très estimĂ©e du Centre d’éducation mĂ©dicale et de la communautĂ© de l’IÉSS. Elle Ă©tait bien connue pour le leadership dont elle a fait preuve pendant des dĂ©cennies au sein de la communautĂ© mĂ©dicale de McGill, ainsi que pour ses travaux de recherche sur le professionnalisme, la formation de l’identitĂ© professionnelle et le contrat social dans l’enseignement et la pratique de la mĂ©decine et des sciences de la santĂ©. On se souviendra avec Ă©motion de la Dre Cruess pour son leadership, son mentorat et son soutien auprès d’innombrables organisations, praticiens et chercheurs dans le domaine de la mĂ©decine et des sciences de la santĂ© tout au long de sa vie. Elle a Ă©tĂ© une amie, une mentore et une source d’inspiration pour les gens de l’IÉSS. Il n’y a pas de mots pour exprimer notre chagrin. L’IÉSS commĂ©morera l’hĂ©ritage de la Dre Cruess et perpĂ©tuera sa passion pour la recherche et l’avancement des connaissances en enseignement de la mĂ©decine et des sciences de la santĂ© par l’entremise du .Ěý»

Un service commĂ©moratif aura lieu au site Glen du Centre universitaire de santĂ© 51łÔąĎÍř(CUSM) le 19 novembre Ă  15 h pour cĂ©lĂ©brer la vie remarquable de la Dre Cruess. PlutĂ´t que d’offrir des fleurs, la famille de la Dre Cruess vous invite Ă  faire un don en son honneur au ou au Ă  la Fondation du CUSM.

Royal Victoria Hospital staff, 1955-56

Internes en médecine de l’Hôpital Royal Victoria 1955-56 : la Dre Sylvia Cruess est dans la rangée du fond, huitième à partir de la gauche, et le Dr Richard Cruess est dans la troisième rangée, troisième à partir de la gauche. (Photo: Archives de l’Université McGill, PL006584. Photographe non mentionné.)

Complément d’information :

Avis de décès : (The Gazette)

(CUSM)

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