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L’Antarctique sous la loupe

Image par Madison Farrant.

Noémie Sheppard a réalisé son rêve : elle a posé le pied en Antarctique. Au milieu de paysages à couper le souffle et d’une flore diversifiée, elle a entrepris des recherches sur les effets des changements climatiques sur les espèces végétales de la région.

L’Antarctique, qui évoque généralement des images de neige, de glace et de redoutables tempêtes, subit un réchauffement anthropique considérable en raison des changements climatiques, et les scientifiques ont constaté un changement important dans la péninsule Antarctique.

Noémie Sheppard, diplômée de l’École de l’environnement Bieler, s’intéresse à ce changement.

Manchot en Antarctique
Image par Noémie Sheppard.
Manchot papou en Antarctique

Aujourd’hui doctorante en sciences biologiques à l’Université Monash de Melbourne, Noémie contribue à la science antarctique par ses recherches sur les répercussions des changements climatiques sur la flore vasculaire du continent. Son travail s’inscrit dans le cadre de l’initiative Securing Antarctica’s Environmental Future (SAEF).

« J’ai toujours rêvé d’aller en Antarctique. »

Les recherches de Noémie Sheppard portent sur les changements qui touchent la population de graminées dans la péninsule antarctique occidentale.

« Comme les températures augmentent, les graminées, qui produisent de grandes quantités de graines, peuvent coloniser les zones nouvellement libérées de la glace et risquent de supplanter les plantes indigènes », explique la doctorante.

Dans les années 1990, des observations ont été faites sur les plantes à fleurs et d’autres espèces végétales. Noémie souligne que les scientifiques ont depuis remarqué une augmentation de la population de graminées.

« Ce que nous voyons sur les images satellites, explique-t-elle, c’est que l’Antarctique devient de plus en plus vert. Or, le vert n’est pas toujours une bonne chose. »

Recherche en Antarctique
Image par Madison Farrant.
Noémie Sheppard effectue des relevés sur le terrain à l’aide de quadrats de 1 m2.

Ce changement d’utilisation de l’habitat illustre une conséquence du réchauffement climatique, selon Noémie Sheppard.

Son travail a consisté à mener des enquêtes minutieuses sur le terrain à l’aide de quadrats de 1 m2. Il est essentiel de se rendre sur le terrain et d’utiliser ces outils pour étudier la région, car si la télédétection permet une analyse du continent, elle ne fournit qu’une vue d’ensemble des changements qui touchent la végétation et ne permet pas d’identifier les espèces végétales.

Noémie considère son passage à École de l’environnement Bieler comme une période de formation et d’apprentissage qui lui a permis de mener ses recherches en Antarctique.

« Je suis reconnaissante d’avoir pu étudier à l’École Bieler. Mon programme interdisciplinaire m’a préparée à mener des recherches sur les changements climatiques à l’échelle de la planète. »

Forte d’avoir réalisé l’un de ses rêves, Noémie Sheppard poursuit ses recherches pour découvrir ce que les changements environnementaux en Antarctique signifient pour notre avenir, sachant que « la région la plus sauvage de la planète n’est peut-être plus aussi sauvage qu’autrefois ».

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