51łÔąĎÍř

Une triple réussite mcgilloise

Les sœurs Giordano réussissent un triplé : Angelina (Angel) rejoint ses jumelles Starina (Peggy) et Gustina (Tina) en décrochant à son tour un diplôme de McGill

Ă€ cinq heures du matin, en plein hiver, alors que la plupart des Ă©tudiants de 51łÔąĎÍřdormaient toujours, les sĹ“urs Giordano affrontaient la noirceur pour se rendre Ă  l’arĂ©na McConnell.

Angelina (Angel), Starina (Peggy) et Gustina (Tina) faisaient partie de l’équipe de patinage artistique de l’Université McGill.

C’est l’une des nombreuses expériences que les triplettes ont partagées pendant leurs études de premier cycle.

Les sœurs Giordano ont grandi à Evanston, en banlieue de Chicago. Danseuse sur glace, Angelina a déménagé au Michigan pendant le secondaire pour s’entraîner avec les doubles médaillés olympiques Tessa Virtue et Scott Moir.

« J’ai été séparée de mes sœurs pendant environ un an et demi », explique Angelina (B.A./B. Sc. 2020), qui est rentrée à la maison à cause d’une blessure. « Nous nous sommes rendu compte que nous aimions vraiment être ensemble, toutes les trois. »

Peggy (B.A. 2019) et Tina (B.A. 2019) ont décroché leur diplôme l’année dernière, alors qu’Angelina a terminé son baccalauréat ce printemps. Angelina explique qu’il lui a fallu un peu plus de temps, parce qu’elle a fait un stage d’une session dans une entreprise du secteur de l’énergie et qu’au début de la dernière session, une commotion cérébrale l’a obligée à étudier à temps partiel.

Les sĹ“urs se demandaient si elles Ă©taient les premières triplettes Ă  obtenir un diplĂ´me de McGill. En fait, il semble que les triplets ne soient pas une raretĂ© Ă  l’UniversitĂ© 51łÔąĎÍř: les Giordano forment le quatorzième trio de triplets diplĂ´mĂ©s depuis 2005.

Une collation des grades « personnalisée »

Comme le reste de la promotion de 2020, Angelina n’a pas eu droit Ă  une cĂ©rĂ©monie de collation des grades sur le campus de 51łÔąĎÍřce printemps Ă  cause de la pandĂ©mie. Mais sa famille a fait preuve de crĂ©ativitĂ©. Son père est venu Ă  MontrĂ©al en mai, et Tina lui a achetĂ© une tenue. « J’ai revĂŞtu ma toge et mon mortier, et nous nous sommes rendus sur le campus pour faire une simulation de la cĂ©rĂ©monie. J’ai l’impression d’avoir vĂ©cu une collation des grades personnalisĂ©e. »

Ses parents ont eu l’idĂ©e de modifier une photo de la collation des grades de Tina et de Peggy Ă  51łÔąĎÍřpour qu’Angelina trouve sa place entre ses sĹ“urs.

« Ils voulaient me faire une surprise en ajoutant le mortier sur ma tête et en envoyant la photo au journal local », précise Angelina. (C’est la photo qui se trouve au début de l’article.)

Les sĹ“urs ont la double nationalitĂ© amĂ©ricaine et canadienne. Ă€ 15 ans, Angelina a participĂ© Ă  une compĂ©tition de danse sur glace Ă  MontrĂ©al. Peggy, Tina et leur père en ont profitĂ© pour visiter le campus de 51łÔąĎÍřet ils sont tombĂ©s sous le charme.

Tina songeait sérieusement à s’inscrire à l’Université de Toronto, mais ses sœurs préféraient McGill. « Comme je voulais rester avec elles, j’ai choisi de m’y inscrire à mon tour ».

Elle ne semble pas avoir de regrets. « J’ai adorĂ© 51łÔąĎÍř», admet Tina, qui est restĂ©e Ă  l’UniversitĂ© pour y faire des Ă©tudes supĂ©rieures. Elle entamera bientĂ´t sa deuxième annĂ©e de maĂ®trise en psychopĂ©dagogie et psychologie du counseling.

51łÔąĎÍřen français

Titulaires d’une mineure en français, Tina et Angelina ont fait partie d’une troupe de théâtre francophone au cours de leur première année et ont même joué sur scène. « Nous avons pu faire l’expérience du French side de McGill, participer aux activités et fréquenter les cafés… Montréal a une vie culturelle et universitaire riche, et nous en avons bien profité. »

Angelina et Tina ont aussi rĂ©digĂ© des articles pour The 51łÔąĎÍřTribune. Également intĂ©ressĂ©e par le journalisme, Peggy a fait la mise en page du journal Ă©tudiant Quid Novi de la FacultĂ© de droit pendant sa première annĂ©e Ă  l’UniversitĂ©.

Les trois sĹ“urs ont participĂ© au programme 51łÔąĎÍřAbroad et sont allĂ©es Ă©tudier en France : Tina et Angelina Ă  Lyon, et Peggy Ă  Paris.

« J’estime avoir reçu une éducation exceptionnelle », affirme Peggy, qui dit aussi avoir rencontré des gens remarquables. « Je trouve que l’Université arrive très bien à intégrer des personnes de divers horizons et à faire en sorte qu’elles se sentent chez elles. »

« 51łÔąĎÍřest une grande universitĂ©, mais je n’ai jamais senti que je frĂ©quentais une grosse Ă©cole. »

De la théorie à la pratique

Dans le cadre de son programme d’arts et de sciences, Angelina a suivi quelques cours au campus Macdonald ainsi qu’à la Réserve naturelle Gault de McGill, qui assure la protection de 1 000 hectares de forêts d’origine à Mont-Saint-Hilaire, à une quarantaine de kilomètres de Montréal. Elle a trouvé « très cool » de pouvoir mettre en pratique les connaissances théoriques tout juste acquises.

« J’estime que les deux aspects sont très importants et que 51łÔąĎÍřrĂ©ussit bien Ă  transporter l’enseignement Ă  l’extĂ©rieur de la salle de classe. »

Sur le campus, on confondait souvent Tina et Angelina, qui sont identiques.

« Cette méprise a donné lieu à des anecdotes cocasses », admet Angelina, qui raconte qu’une connaissance l’avait confondu avec Tina. Les deux filles sont aujourd’hui de bonnes amies.

Titulaire d’une double majeure en sciences et en sociologie, Peggy veut devenir avocate et a fait une demande à la Faculté de droit de McGill. « Je suis active sur la scène politique depuis que j’ai obtenu mon diplôme de l’Université. J’ai notamment participé à la campagne de Pete Buttigieg aux primaires du Parti démocrate en vue de l’élection présidentielle. »

« J’ai travaillé comme organisatrice sur le terrain en Iowa, au Nevada et au Missouri, et j’ai actuellement un rôle de responsable dans une course pour une élection au Congrès en Virginie. »

Pour sa part, Tina est attirée par l’intégration scolaire. « Aujourd’hui, je m’intéresse davantage aux changements systématiques et à la façon de rendre la société et le système éducatif plus inclusifs. Je souhaite que tous aient une place dans la société. »

Si elle s’intéresse à une foule de choses, Angelina a néanmoins un seul objectif : « protéger le climat et l’environnement ».

Triple « hourra » pour les diplômées Giordano!

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